Une Saison Avec Toi 8

T8

Quand le soleil se présente comme

la fleur purificatrice de l’univers

que le gel réfrigère les fenêtres

que le miroir de ta chambre refuse les charmes du reflet

que s’offre à moi la chair d’un jour généreux au corps nerveux

dans le rassemblement des clartés

 et le bourdonnement des chants qui montent du matin

un désir d’infini et d’éternité s’empare de moi

Une blafarde Terre moribonde se traîne à mes pieds

mais au cours de mes voyages j’effeuille la rose des vents

 à tous les points cardinaux

je rêve sur la grève que je vogue sur la vague

et que je navigue à la voile sur un vaisseau

Ma soif d’infini  et d’horizons nouveaux n’accepte pas

les fruits que t’offre ton voisin : ils sont empoisonnés

il les a traités pour tuer tous les insectes

et toutes les maladies mais la dose était trop forte

Voulait-il se débarrasser aussi de nous

 qui l’importunions par la violence de notre amour ?

Je traverse la futaie sombre aux aspects singuliers

qui prend une apparence sépulcrale

Je parcours l’orbite du temps dans le regard de la pendule

et  tourne dans le cercle concis du laps de temps passé

 à te contempler dans l’excès de ta beauté envoûtante

Je vis un jour de hauteur et un soir de chute

La puissance que dégage le flot incurvé

 quand il se heurte à la digue me surprend

Je hisse le pavillon de détresse de mon vaisseau démâté

j’atteins la frontière ténébreuse

 où clignote encore quelque lueur

avant de pénétrer dans la totale obscurité

Le souffle volage d’un vent imprévu gonfle ta robe

et je tombe dans le piège pervers de ton regard ingénu

tandis que la mer renie ses îles inexplorées

et dénonce ses îles cachées dans la brume

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