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Mûrissant un péché de lumière
Le firmament d’ouest passe du saumon rose au coquelicot pourpre
Dans lequel clignote une étoile oubliée
La violence du vent ponctue le calme de l’étendue
Et provoque l’appareillage des frondaisons ocre vers d’autres arbres
Des cumulus sombres rapides rapaces dévorent le soleil
Des volatiles noirs planent au-dessus des voiles blanches
La brise légère accouche d’une tempête
J’erre dans la clarté fragile d’un frais matin d’été
Dans l’enchantement de la campagne
Sur l’âpreté du rivage
Avec indolence
Je me débarrasse de tous ces liens trop serrés
A travers les feuilles pendantes
Je découvre un ciel délicieux et éblouissant
Doré mystérieusement
Je m’incline vers les fleurs qui me fascinent
Le flux du jour s’écoule avec lenteur
Nous avançons dans les hautes herbes
Dans des champs truffés de coquelicots
Ecrasés par les nuages
Sous une lumière mutilée
Nous marchons sur la pierre usée tachée
De lichens proches du pelage ou du végétal
Et nous atteignons des maisons abandonnées
Mais occupées par une végétation exubérante et sauvage
Magique lumière qui valse
Le vent s’égare dans un lieu où il ne devrait pas souffler
Je suis un chemin inconnu qui vient d’ailleurs et ne va nulle part
Le vent bredouille à ma porte
L’obscurité retient captive la lumière du jour et ne veut pas la libérer
Un soleil assoiffé boit dans la mare aux canards en leur chauffant les plumes