Petit Roman Feuilleton 4

4tornade

 Un froid cordial stimule mon sang engourdi

Une tendresse indiscrète  génère en moi la félicité

Bien que j’évolue dans une solitude troublante

Notre merle a changé  de  répertoire : il siffle des airs plus branchés

Je me débats dans les convulsions  de la pensée

Le ciel s’ensemence d’étoiles pour des voyages futurs

Je me  réfugie dans la tristesse en face des assauts des joies forcenées et cache mes larmes dans mon mouchoir

Le vent flaire dans le jardin la piste à parcourir pour atteindre les fleurs les plus fragiles

Dans un ciel égrillard brille le soleil grivois des joies populaires

 Le ciel s’éloigne et je ne  l’atteindrai point mais je te trouverai

Sur le seuil de l’amour et tu m’ouvriras ta porte et nous dormirons dans une pièce obscure et sur un lit dépouillé  de  tout apparat

Un nuage se balance à la cime de l’arbre poussé par le vent

J’admire la solennité de la pluie qui tombe dignement sur le rivage prosterné

Je souffle sur ce feu vaniteux qui veut se glorifier

Un printemps gracieux un été raffiné un automne somptueux un hiver digne et distingué avec un manteau d’hermine

 Les arbres portent des colliers de végétaux lianes ou gui

L’ossature granitique de la côte est recouverte par la robe d’écume de la marée

La mer imposante  l’intrusion des vagues dans le port

Ce fruit à portée de ma main se dérobe comme ton corps se soustrait à ma caresse

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