Un froid cordial stimule mon sang engourdi
Une tendresse indiscrète génère en moi la félicité
Bien que j’évolue dans une solitude troublante
Notre merle a changé de répertoire : il siffle des airs plus branchés
Je me débats dans les convulsions de la pensée
Le ciel s’ensemence d’étoiles pour des voyages futurs
Je me réfugie dans la tristesse en face des assauts des joies forcenées et cache mes larmes dans mon mouchoir
Le vent flaire dans le jardin la piste à parcourir pour atteindre les fleurs les plus fragiles
Dans un ciel égrillard brille le soleil grivois des joies populaires
Le ciel s’éloigne et je ne l’atteindrai point mais je te trouverai
Sur le seuil de l’amour et tu m’ouvriras ta porte et nous dormirons dans une pièce obscure et sur un lit dépouillé de tout apparat
Un nuage se balance à la cime de l’arbre poussé par le vent
J’admire la solennité de la pluie qui tombe dignement sur le rivage prosterné
Je souffle sur ce feu vaniteux qui veut se glorifier
Un printemps gracieux un été raffiné un automne somptueux un hiver digne et distingué avec un manteau d’hermine
Les arbres portent des colliers de végétaux lianes ou gui
L’ossature granitique de la côte est recouverte par la robe d’écume de la marée
La mer imposante l’intrusion des vagues dans le port
Ce fruit à portée de ma main se dérobe comme ton corps se soustrait à ma caresse